7 nov. 2007

COMMENT CHANGER ?

Le cercle de l’impuissance Le cercle du pouvoir


L’affirmation de soi

■ L’affirmation de soi est souvent confondue avec l’estime de soi.

■ L’affirmation de soi et l’estime de soi sont interreliées. Elles se distinguent en ce que l’estime de soi fait partie de l’intériorité de la personne alors que l’affirmation de soi est l’expression de cette intériorité.

« S’affirmer, c’est d’être capable pour son bien et son intérêt, de se tenir debout sans anxiété excessive et d’exprimer honnêtement ses sentiments et de soutenir ses opinions sans nier la valeur personnelle de l’autre » (Cungi, 1996).

S’affirmer, c’est refuser d’être passif et de s’oublier.

Une personne qui ne parvient pas à s’affirmer adoptera un comportement inhibé ou un comportement agressif.

Comportement inhibé :

■ La personne ne parvient pas à satisfaire ses besoins parce qu’elle nie ses droits au profit de ceux des autres. Elle « se tasse, se met de côté ».

■ Ce type de comportement a cependant l’avantage de maintenir de bonnes relations avec autrui.

■ C’est fréquemment le comportement des personnes qui ont une basse estime de soi.

Comportement agressif :

 Ce comportement vise le respect unilatéral de ses droits, sans considération pour ceux des autres.

■ La personne obtient effectivement la satisfaction de ses besoins, mais en dépit de la qualité de la relation avec autrui.

■ Ce comportement se retrouve souvent chez les personnes à haute estime de soi.
C.2 S’affirmer, ça s’apprend!

QUELQUES QUESTIONS POUR SAVOIR S’IL EST UTILE DE S’AFFIRMER[8]

Il est parfois difficile de s’affirmer surtout lorsqu’on n’en a pas l’habitude. La tentation est grande de se taire et de tenter de s’oublier pour éviter une situation qui nécessite de défendre son point de vue et dont on ne connaît pas l’issue. Pour que les choses changent, il faut apprendre à s’affirmer; les autres ne le feront pas pour soi. S’affirmer,

c’est le refus de la passivité et de l’oubli de soi encouragés par les stéréotypes. La personne qui s’affirme s’octroie suffisamment de valeur pour avoir du pouvoir sur sa vie. Elle exprime ses émotions, ses besoins et ses droits de façon soutenue et dans le respect de l’autre (FIIQ, 1997, p. 14).

Quand on a envie de laisser tomber, on peut se poser les questions suivantes pour voir plus clair.

■ Quelle est la part de la peur, de la crainte, de la gêne dans le fait que je ne désire pas affronter cette situation?

■ Qu’est-ce que je risque de perdre ou de ne pas obtenir, si je ne m’affirme pas?

■ Quelles seront les conséquences sur mes sentiments et mes pensées? Ne vais-je pas me sentir irrité, révolté, découragé... ou éprouver d’autres sentiments pénibles?

■ Quelles seront les conséquences sur la relation avec la (les) personne (s) concernées?

■ Que va-t-il se passer si je réussis à m’affirmer?

■ Quelles seront les conséquences sur mes sentiments et mes pensées, si je réussis?

■ Quelles seront les conséquences sur la relation avec la personne concernée, si je réussis?
C.3 La boîte à outils

COMMENT CHANGER?

[9]

L’affirmation de soi repose sur diverses techniques à utiliser selon les besoins de la situation. Ces techniques s’apprennent. Il n’y a pas de magie, pour apprendre, il faut pratiquer, pratiquer et, pratiquer encore. D’abord, dans des situations simples qui ne vous causent pas trop d’anxiété puis, dans des situations plus délicates pour vous. Voici quelques suggestions qui peuvent faciliter dans votre démarche de changement vers l’affirmation de soi. Il est possible que certaines de ces suggestions ne vous conviennent pas. Libre à vous de les utiliser ou non.

■ Savoir se calmer : la relaxation rapide en situation.

■ Savoir se mettre à la place de l’autre : l’affirmation de soi empathique.

■ Savoir persister : la technique du « disque rayé ».

■ Savoir se servir de ses émotions et sentiments : la révélation sur soi.

■ Savoir exprimer positivement les critiques, les demandes, les réponses, les avis et les sentiments.

■ Comment donner de l’information ou des explications : être direct et précis.

■ Savoir reconnaître ses torts.

■ Savoir encourager l’interlocuteur à vous formuler ce qui ne va pas : questionnement négatif.

■ Aider l’interlocuteur à verbaliser ce qu’il trouve « bien » chez vous : le questionnement positif.

■ Aider l’autre à préciser sa pensée : le questionnement direct.

■ Aider l’autre à rechercher des solutions ou des alternatives : l’aide à la solution.

■ Savoir trouver un compromis.

■ Savoir désarmer sa propre colère.

■ Savoir désarmer la colère de l’autre.

■ Savoir ne pas s’engager dans la discussion : la « technique du brouillard ».

■ Savoir ne pas écouter ; « couper le son ».

■ Les trois règles importantes

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